17|05|2019
COMMENT DÉCLARER SES REVENUS FONCIERS ? IMMOBILIER MEUBLÉ PINEL...
[ENCADRE1] Depuis janvier le gouvernement d’Edouard Philippe a mis en place le prélèvement de l’impôt à la source. Pour éviter une double imposition des contribuables un mécanisme appelé crédit d’impôt pour la modernisation du recouvrement (CIMR) a été créé. Celui-ci neutralise l’impôt des revenus dits “réguliers” perçus en 2018. Et cela tombe bien le CIMR s’applique aux revenus fonciers. Et ces derniers profitent même d’un CIMR neutralisant les prélèvements sociaux ! Seuls les revenus considérés comme exceptionnels par le Trésor à l’instar de “retards de loyers au titre d’années antérieures à 2018 et payées en 2018 ou encore les encaissements anticipés au titre de 2019 (liste non exhaustive)” sont soumis au paiement de l’impôt sur le revenu (au taux moyen en lieu et place du taux marginal) et des prélèvements sociaux. Toutefois cette disposition transitoire n’exonère pas les propriétaires-bailleurs de déclarer en bonne et due forme à la DGFIP leurs revenus locatifs. Capital vous propose un récapitulatif des différentes manières de déclarer ce type de revenus.
Vous louez un logement ancien vide :
Dès lors que vos loyers n’excèdent pas 15.000 euros l’année - et que votre logement ne bénéficie pas d’avantages fiscaux permettant des déductions d’impôts type De Robien Monuments historiques - vous êtes automatiquement éligible au régime du microfoncier. De fait vous n’avez rien à faire sinon à reporter le montant de vos loyers hors charges sur le formulaire fiscal habituel 2042. Un abattement forfaitaire de 30% sera alors directement appliqué sur les loyers déclarés. Le solde étant soumis à l’impôt sur le revenu et aux 17 2 % de prélèvements sociaux. Attention : si vous avez engagé des travaux coûteux ou que vos charges ont flambé il peut être dans certains cas plus intéressant d’opter pour le régime réel. Ce dispositif qui implique de remplir le formulaire annexe 2044 s’impose de facto aux propriétaires ayant engrangé plus de 15.000 euros de revenus locatifs dans l’année. En effet ce régime vous permet de déduire de vos revenus fonciers la plupart de vos charges (la liste des charges déductibles est indiquée dans la notice jointe au formulaire 2044) vos intérêts d’emprunt et de nombreuses dépenses de travaux (hormis celles liées à un agrandissement ou à une construction reconfiguration ou les travaux que vous pouvez récupérer auprès des locataires). De quoi largement dépasser les 30% d’abattement du microfoncier. En contrepartie vous serez contraint de tenir à disposition du fisc tous les justificatifs de dépenses et de vous engager pendant trois ans à déclarer vos revenus fonciers sous ce régime. Ce choix est donc à méditer. Mais sachez que si vous prévoyez effectivement d’importantes dépenses pour rénover un appartement sur plusieurs années le régime réel offre un autre gros avantage fiscal : dès lors que vos frais sont supérieurs à vos loyers le régime réel permet de créer un déficit foncier.- Si le déficit foncier est inférieur aux charges non financières (toutes les charges autres que les intérêts d’emprunt et assurance décès-invalidité) celui-ci est alors directement imputable au revenu global de l’année en cours dans la limite de 10.700 euros. L’éventuelle fraction de déficit supérieure à ce seuil sera imputable uniquement sur les revenus fonciers durant les 10 années suivantes.
- Si le déficit foncier est supérieur aux charges non financières celui-ci est imputable sur le revenu global à hauteur des charges non financières.